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Entrer dans la tête des coureurs avec Faux Mouvement 

La flèche a 10 ans! On célèbre l’événement en soulignant 10 projets qui ont marqué l’évolution de nos pratiques et l’élargissement progressif de notre offre.

 

Client : Faux Mouvement

Projet : Cours ta ville

Année : 2021

 

Lorsqu’on démarre une boutique comme Faux Mouvement, il est primordial de se donner les moyens de rejoindre, fédérer et convertir la communauté qui compose sa clientèle cible.

Ici, on parle de coureurs et de coureuses qui ont fait de cette activité une partie intégrante de leur vie, voire de leur identité. Il s’agit aussi d’une clientèle qui est suffisamment investie dans sa passion pour acheter des produits exclusifs, novateurs, de conception éthique, et en quantités parfois limitées.

Au moment de lancer cette marque, ce segment de clientèle était déjà bien présent dans d’autres domaines, comme le cyclisme, et il commençait à prendre de l’importance dans la course à pied.

On pouvait donc profiter de ce nouvel essor des marques de catégorie « boutique » dans le sport, mais lorsqu’on occupe un minuscule espace, niché dans le Petit Champlain à Québec, et qu’on veut attirer tous les maniaques de course à pied, il est essentiel de créer de l’engouement pour sa marque à soi.

Quoi de mieux, pour le faire, que d’entrer dans la tête des coureurs et des coureuses, et de raconter ce qu’ils ressentent, voient et entendent lorsqu’ils foulent les rues. Ici, à Québec, où sont implantées la boutique et sa communauté à construire.

« On avait besoin d’un véhicule pour transmettre efficacement la mentalité qui était à la base de notre projet et qu’on partageait tous les quatre », raconte Charles Ostiguy, cofondateur de Faux Mouvement. Une idée de la course comme d’un mouvement unificateur. À une époque où chacune et chacun cherche sa tribu, le sport occupe une place de plus en plus favorable. Il est aussi, de plus en plus, un facteur constitutif dans la construction de l’identité des individus.

« On savait qu’il fallait faire mieux que simplement plaquer des produits sur un site web. Ça nous prenait du contenu pour construire notre communauté, la rassembler autour des idées qui nous animent, avec un budget média modeste, sans faire comme tout le monde. »

Courir à la deuxième personne

De là est née Cours ta ville, une série de textes immersifs qui s’adressent aux lecteurs et lectrices à la deuxième personne, comme ici  :  

« Le monde est figé. Le temps suspend son vol hypersonique. La lumière du matin ruisselle, étincelante. L’air est froid. La surface, quelques jours après le verglas, est encore incertaine. Tu quittes la maison, sa chaleur, ses gens, ses odeurs de lendemain de grande fête et la vaisselle qui traîne sur le comptoir. Courir le matin de Noël est un des moments de l’année que tu préfères. »

Le texte est poétique, mais l’expérience multisensorielle qu’il évoque est authentique. Si on a déjà parcouru les rues de la ville, on en reconnaît les paysages, les différents quartiers, ce narrateur inhabituel relevant des détails à la manière de celles et ceux qui les traversent au pas de course. Le style est méditatif et permet au lectorat de communier à l’autel de la course à pied à travers cette expérience partagée.  

« On s’adressait directement aux gens, ils se reconnaissaient. Ça nous a permis d’alimenter le club de course, donc de faire entrer les gens chez nous, et mieux encore : de leur offrir le début d’une conversation avec nous sur ce que représente la course dans leur vie. »

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