La flèche a 10 ans! On célèbre l’événement en soulignant 10 projets qui ont marqué l’évolution de nos pratiques et l’élargissement progressif de notre offre.
Client : Théâtre Premier Acte
Projets : Audit des communications, création d’un slogan et d’un visuel de saison, accompagnement dans la refonte des communications
Année : 2024
Il n’y a rien de plus stimulant qu’un client qui se remet en question et demande de l’aide.
Avant même de commencer le travail, on sait que ce désir de se soumettre à un regard critique va générer un environnement favorable et ouvrir le dialogue. C’est sous ces bons auspices que s’est déroulé ce mandat. Un travail de fond qui nous a permis de mettre le doigt sur le bobo qui agaçait le client et de lui proposer des solutions qui ont suscité un réel enthousiasme.
Des comms en décalage
Au terme de l’audit de leurs méthodes de communication que nous avait commandé le Théâtre Premier Acte, nous avons constaté que la prudence était peut-être devenue une sorte de refuge dans leurs pratiques communicationnelles.
Or, ce théâtre de Québec héberge des propositions audacieuses, novatrices, qui sont souvent le fruit de jeunes auteur·rices et de compagnies émergentes. C’est un lieu de découverte et d’expérimentation où le public est habitué à se faire sortir de sa zone de confort.
« Le grand constat qui est ressorti de votre exercice d’analyse – dont j’ai beaucoup aimé la rigueur –, c’est que nos communications étaient décalées par rapport à la nature profonde du produit artistique qu’on diffuse », témoigne Marc Gourdeau, directeur général et artistique de Premier Acte.
En gros, leur stratégie de communication, traditionnelle et plutôt sage tant dans le ton que dans la forme, jurait avec le théâtre d’avant-garde qui est proposé au public.
« Vous êtes allé·es à fond, poursuit Marc, vous avez comparé notre manière de faire et notre offre avec d’autres, ici et ailleurs, et, c’est drôle à dire, mais on n’a pas été si surpris·es que ça du résultat. Quand vous nous avez mis ça dans la face, c’est comme si on s’y attendait. »
« Mais on avait besoin de cette impulsion pour avancer », insiste le client.
Retrouver l’audace
Après les constats sont venus les gestes concrets : d’abord, créer une image de saison et un slogan en phase avec l’esprit du lieu.
Nous avions cependant peu de temps pour y arriver. À peine quelques jours, en fait.
Avec nos partenaires Caroline Gilbert et Marc-André Rioux de la boîte de design Fonsorigo, nous nous sommes mis·es à la tâche. Le slogan Pièces de résistance est rapidement apparu comme le plus porteur. C’est lui qui nous amené·es à créer un environnement visuel « punk baroque » où se mêlent les univers du graffiti, les symboles de l’engagement politique et un charme un peu suranné, décalé par rapport à la violence ou à la vivacité des autres éléments.
« On ne s’est pas obstiné·es longtemps quand vous nous avez fait des propositions. Josianne (Desloges, conceptrice-rédactrice), Emmanuel (Moisan, stratège) et toi (David Desjardins, directeur de création) connaissiez bien ce que nous faisons et vous avez su le transmettre à votre équipe », raconte Marc Gourdeau.
« Ça a été unanimement salué lors de notre lancement de saison, continue-t-il. Tant par notre conseil d’administration, qui n’est pas exactement composé de jeunes iconoclastes [rires], que par les artistes, les journalistes… et le public, même les plus vieux du lot, qui a aussi adoré ça et n’a jamais paru choqué. Sans doute parce que ça représente bien ce que nous sommes. »
Une identité qui se déploie sur tous les fronts
En parallèle, nous avons aussi entamé un travail d’accompagnement de l’équipe en place pour mettre à jour les outils de communication du théâtre. Tant pour ce qui concerne le message que la manière dont il est transmis.
« Ça a amené une façon de faire qui est cohérente avec notre identité, ajoute Marc. Ça nous donne un paquet d’outils pour mieux attirer l’attention sur l’essentiel de ce qu’on veut dire de nos pièces. On se rend compte que ça nous a poussé·es à nous repositionner et à moderniser le fond et la forme de notre discours pour être en phase avec ce qu’on est, et avec l’époque. »